Le président russe Vladimir Poutine a répondu mardi aux critiques européennes d’un pacte soviétique de 1939 avec l’Allemagne nazie , accusant que la collusion avec Adolf Hitler par les puissances occidentales a ouvert la voie à la Seconde Guerre mondiale.
S’exprimant lors d’une réunion avec les hauts commandants militaires russes, Poutine a qualifié une récente résolution du Parlement européen qui a accusé le pacte de non-agression de 1939 pour le déclenchement de la guerre quelques jours plus tard de “pure absurdité”.
Ses commentaires étaient les derniers d’une série de déclarations récentes dans lesquelles le dirigeant russe rejetait avec colère la qualification occidentale du traité soviétique avec l’Allemagne nazie.
Deux semaines après que l’Allemagne a envahi la Pologne le 1er septembre 1939, l’Union soviétique a envahi la Pologne par l’est. Adolf Hitler et le dictateur soviétique Josef Staline ont divisé la Pologne et les États baltes sur la base d’un protocole secret dans le pacte Molotov-Ribbentrop signé le 23 août 1939.
Poutine a émis le traité Molotov-Ribbentrop comme un mouvement que l’Union soviétique a été forcée de respecter les accords de non-agression que d’autres nations européennes avaient signé avec Hitler.
Il a cité un accord conclu en 1938 entre l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie qui permettait à Hitler d’annexer la Tchécoslovaquie comme exemple de la “collusion” présumée des dirigeants occidentaux avec Hitler.
Le leader russe a concentré ses critiques mardi en Pologne, citant des documents d’archives selon lesquels l’ambassadeur de Pologne à Berlin louait les plans d’Hitler pour débarrasser l’Europe des Juifs.
Les déclarations de Poutine faisaient suite à une déclaration similaire qu’il a publiée vendredi, qui a déclenché une réprimande en colère du gouvernement de Varsovie, qui accusait le président russe de faire écho à la propagande soviétique.
La Seconde Guerre mondiale évoque des souvenirs douloureux en Russie, qui a perdu environ 27 millions de personnes pendant la guerre.
Le Kremlin est impatient de voir les sacrifices soviétiques et le rôle de la nation dans la défaite des nazis dûment reconnus tout en se préparant à commémorer le 75e anniversaire de la victoire des Alliés en mai.
