La semaine dernière, des centaines de responsables religieux et de militants se sont rendus à Washington pour le deuxième rassemblement ministériel annuel du gouvernement Trump sur la liberté de religion. Yazidis, musulmans chiites, chrétiens évangéliques, musulmans ahmadis, juifs perses, le défilé de l’humanité était tout simplement magnifique et la conférence abordait presque tous les aspects de la discrimination religieuse, de la persécution et du génocide.
Aussi riches que soient ces sessions, elles ont toutefois laissé un problème crucial sans réponse: le droit au pèlerinage, en particulier pour les chrétiens résidant dans des pays à majorité musulmane.
Le pèlerinage est une dimension essentielle, bien que négligée, de la liberté religieuse internationale – et il n’est pas propre aux disciples de Jésus. Plus de 2 millions de musulmans ont visité la Mecque en 2017 et plus de 20 millions de chiites se sont rendus à Karbala, en Irak, pour le pèlerinage des Arba’een la même année. Cette libre circulation des peuples doit être saluée et défendue à une époque de tension sectaire accrue dans la région.
Mais les fidèles de toutes les religions devraient être troublés par le fait que la plupart des chrétiens du Moyen-Orient sont toujours privés du droit de prier à l’endroit où Jésus-Christ a été enterré et ressuscité, selon leur conviction, en raison de facteurs politiques indépendants de leur volonté.
Le problème est Israël – ou plutôt, la plupart des pays arabes et musulmans considèrent Israël comme un État ennemi illégitime. Les citoyens qui ont le moindre contact avec elle ou avec ses habitants sont fréquemment punis par un certain nombre d’interdictions formelles et de boycotts.