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Les missiles sol-air S-400 : Le dangereux pari américain d’Erdoğan…

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Les missiles sol-air S-400 : Le dangereux pari américain d’Erdoğan…

« La décision de la Turquie de procéder à l’acquisition du système russe de missiles sol-air S-400 constitue une menace sérieuse pour la sécurité nationale des États-Unis et de nos alliés de l’OTAN. En achetant et en intégrant un système sophistiqué de défense antimissile russe dans le matériel de l’OTAN, la Turquie risque non seulement de compromettre la sécurité de l’OTAN dans la région, mais offre également à la Russie une victoire dans ses efforts en cours pour semer la division et la méfiance entre les États membres de l’OTAN.  »

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La S-400 peut engager des cibles à une distance maximale de 400 km. Il a été conçu pour abattre les moyens aériens de l’OTAN, y compris les avions de combat F-35 de fabrication américaine.

Ce que Erdogan craint le plus, c’est la loi intitulée Countering’s Adversaries Through Sanctions Act, adoptée par le Sénat américain en 2017: les sanctions de la CAATSA. Le taux de chômage en Turquie est de 13%, avec 4,2 millions de personnes à la recherche d’un emploi. L’économie est en récession et le taux de lecture est instable. Les sanctions des USA pourraient enfoncer le pays dans une crise encore plus grave.

Ce projet de loi ordonne au président américain d’imposer des sanctions contre les programmes iraniens de missiles balistiques ou d’armes de destruction massive, la vente ou le transfert à l’Iran de matériel militaire ou la fourniture d’une assistance technique ou financière connexe, et le Corps de la Garde révolutionnaire islamique et personnes étrangères affiliées.

Le président peut aussi imposer des sanctions aux personnes responsables de violations des droits de l’homme internationalement reconnues commises à l’encontre de personnes en Iran.

Le président peut temporairement renoncer à l’imposition ou au maintien de sanctions dans des circonstances déterminées.

La loi agit aussi dans la lutte contre l’influence russe en Europe et en Eurasie
Le président doit soumettre à l’examen du Congrès certaines mesures proposées pour mettre fin aux sanctions à l’encontre de la Fédération de Russie ou y renoncer mais les sanctions spécifiées par un ordre exécutif contre la Russie resteront en vigueur.

Le président peut renoncer aux sanctions spécifiées liées à la cybercriminalité et à l’Ukraine.
Le projet de loi prévoit des sanctions pour les activités concernant: la cybersécurité, les projets pétroliers, les institutions financières, la corruption, les violations des droits de l’homme, la fraude aux sanctions,les transactions avec les secteurs de la défense ou du renseignement russes, des pipelines d’exportation, la privatisation d’actifs appartenant à l’État par des fonctionnaires, et des transferts d’armes à la Syrie.

Le projet de loi charge aussi le Département du Trésor d’élaborer une stratégie nationale de lutte contre le financement du terrorisme et inclut le secrétaire du Trésor au Conseil de sécurité nationale.

Fin 2017, le président turc Recep Tayyip Erdoğan et des responsables russes ont signé un accord d’une valeur de 2,5 milliards de dollars américains pour la livraison des unités du système de défense antiaérienne S-400 . Le Secrétaire d’Etat Mike Pompeo a soulevé des préoccupations sur la Turquie suite à ce contrat sur les S-400 avec la Russie, mais le président Erdoğan et d’ autres responsables turcs ont rejeté la menace américaine de sanctions dans le cadre du CAATSA sur l’achat de S-400 systèmes de missiles citant les protocoles et accords internationaux existants, signés et approuvés mutuellement par la Turquie et la Russie, et affirmant que l’offre S-400 avec la Russie était un meilleur accord que le système Patriot proposé par les États-Unis en oubliant la livraison des F35…annulée.