La nouvelle loi pourrait être une tentative sincère d’améliorer les conditions de vie des Palestiniens vivant dans des camps de réfugiés au Liban. Cependant, chaque fois qu’un plan est présenté pour améliorer les conditions de vie des Palestiniens, que ce soit dans un pays arabe, en Judée Samarie ou dans la bande de Gaza, les théoriciens du complot s’efforcent immédiatement de faire dérailler ces efforts.
Les dirigeants de l’Autorité palestinienne (AP) ont appelé les Palestiniens et les Arabes à boycotter la conférence économique dirigée par les États-Unis qui se tiendra à Bahreïn à la fin du mois. La conférence prévue dans le cadre de l’accord du siècle vise à assurer la prospérité économique des Palestiniens.
Les dirigeants palestiniens, cependant, affirment que l’atelier économique de Bahreïn fait partie d’un complot américano-israélien visant à corrompre les Palestiniens pour qu’ils renoncent à leurs « droits nationaux ».
Les Etats arabes, pour leur part, semblent à peine se soucier des Palestiniens. Autrement, ils ne les auraient pas maintenus dans des conditions de misère dans des camps de réfugiés, décennie après décennie. Le Liban dit qu’il soutient pleinement les Palestiniens dans leur combat contre Israël – mais souhaiterait les voir quitter le pays le plus rapidement possible. Voici le message que le Liban et d’autres pays arabes envoient aux Palestiniens: « Nous vous aimons et nous vous soutenons mais restez loin, très loin de nous. »
C’est la version moderne de la « solidarité » arabe avec ses frères palestiniens: discrimination et apartheid – pas d’emploi, pas de citoyenneté, pas de soins de santé et pas de services sociaux.
Les dirigeants palestiniens ne se soucient pas non plus du bien-être de leur peuple. S’ils le faisaient, il serait difficile de justifier leurs efforts impressionnants pour déjouer une conférence économique dont le principal objectif est de sortir leur peuple de l’enfer économique créé et maintenu vigoureusement par ces mêmes dirigeants.
Khaled Abu Toameh