Les fils de femmes qui sont sortis le 21 septembre à un rassemblement anti-guerre à Grozny ont été les premiers à être envoyés à la guerre – ils ont été contraints de signer un “consentement volontaire” à la mobilisation, menaçant de faire du mal à leurs mères, rapporte l’opposition tchétchène canal de télégramme 1ADAT.
La veille, la publication rapportait que “Kadyrovtsy” avait arrêté 130 participants au rassemblement, ils avaient été “attrapés” à la périphérie du site de démonstration. Presque toutes les femmes ont été libérées peu de temps après leur arrestation, les détails de leur passeport étant enregistrés.
“Les criminels de Kadyrov ne se sont pas arrêtés là. Après les enlèvements de femmes qui sont allées au rassemblement hier, ces mankurts ont enlevé les fils de ces femmes et de force (sous la menace de faire quelque chose à leurs mères) les ont forcées à signer des documents indiquant qu’elles iraient en tant que volontaires à l’Ukraine. Maintenant, ils sont sur le terrain d’entraînement militaire de Gudermes », écrit 1ADAT.
Les personnes détenues pour avoir participé à des rassemblements anti-guerre à Moscou et dans d’autres villes ont été massivement convoquées hier aux bureaux d’enregistrement et d’enrôlement militaires “pour vérifier des documents”. Un média russe a reçu une photo d’une telle convocation de sa propre source à Moscou, qui a participé à l’une des manifestations et a été détenu avec des dizaines d’autres Moscovites.
Selon OVD-Info, un total de plus de 1 300 participants à des manifestations anti-guerre ont été arrêtés dans 40 villes russes. La majorité des rassemblements d’hier étaient des femmes. Certains ont été battus pendant la détention, au lieu des trois heures autorisées par la loi, des personnes ont été gardées dans les départements pendant 15 heures. Mais le principal moyen de « pression » sur les dissidents était précisément la menace de mobilisation.
Envoyer des opposants à la guerre au front ne peut en aucun cas renforcer l’efficacité au combat de l’armée russe. Les actions des autorités russes montrent que l’annonce de la mobilisation est devenue un autre instrument de terreur d’État contre la population.
