Les Palestiniens ont de plus en plus peur du hashtag "La Palestine n'est pas ma cause" - ©Ce Qu'on Vous Cache - CQVC

C’est devenu un hashtag populaire. L’expression revient sans cesse dans les articles d’opinion, comme celui-ci pendant la guerre de mai à Gaza.

Aujourd’hui, il y a un éditorial du Dr Mustafa Youssef Al-Ledawi dans Palestine Today qui affirme que l’expression ne représente qu’une infime minorité, mais qu’il faut la combattre. Il a clairement fait de sérieuses percées dans la pensée arabe.

Al-Ledawi résume comment les choses ont changé dans le monde arabe et leurs plaintes contre les Palestiniens :

Il faut admettre que le climat a changé, que les politiques qui prévalaient dans le passé ont changé, et la question palestinienne est devenue pour la plupart des régimes arabes et islamiques leur dernière préoccupation, et la moindre préoccupation. Certains régimes arabes ont dépeint les Palestiniens en disant qu’ils sont le danger [pour le monde arabe], et que ce sont leurs actions qui leur ont fait du mal et les ont fait périr, et que cela a épuisé leurs ressources et entravé leurs capacités, et les décrit comme des voyous, des corrompus, des menteurs, des hypocrites, des harceleurs infidèles, se retournant contre ceux qui se tenaient avec eux, mordant la main qui les a nourris et reniant ceux qui les ont soutenus, et ainsi ils ne méritent pas la sympathie.

Ledawi se contredit à plusieurs reprises, affirmant à la fois qu’il s’agit d’opinions marginales, mais affirmant ensuite que les médias arabes sont contrôlés par ceux qui les détiennent, ce qui est absurde. Il n’essaie même pas de répondre aux critiques arabes des Palestiniens – qu’ils se rangent du côté de l’Iran, qu’ils restent divisés, que l’argent qui leur a été versé par le monde arabe a été gaspillé dans la corruption et les luttes intestines, qu’ils ont rejeté offre de paix après offre de paix.

Malgré ses tentatives de minimiser le problème, il s’agit clairement d’une préoccupation majeure pour les dirigeants palestiniens qui ont vu les dons des États arabes se tarir ces dernières années.