Voici un détail du problème de Sheikh Jarrah dont je n’étais pas au courant, tiré d’un rapport de 2010 du Jerusalem Institute for Israel Studies :
En 1956, dans le cadre d’un projet de coopération entre le gouvernement jordanien et l’UNRWA, 28 familles de réfugiés palestiniens étaient hébergées dans un complexe résidentiel (26 maisons bi-familiales et deux maisons unifamiliales) qui avait été construit dans le quartier à la à l’est de la route de Naplouse et au sud de la grotte de Shimon HaTzadik (appelée le complexe de Karam al-Ja’uni).
En échange, les résidents devaient renoncer à leurs cartes de rationnement de réfugiés, c’est-à-dire à leur droit de recevoir une aide matérielle des agences de secours et de travaux des Nations Unies et du gouvernement jordanien. Cela n’a cependant pas modifié le statut des résidents palestiniens en tant que réfugiés selon les critères de l’UNRWA ni leur demande de restitution ou de compensation monétaire pour les biens qu’ils ont abandonnés en Israël.
S’ils retournent dans leurs foyers d’origine, ils seront tenus de restituer la propriété de ce quartier au gouvernement jordanien (voir l’accord en annexe). Chaque appartement faisait 60 mètres carrés, sur une cour de 350 mètres carrés. Chaque famille qui pénétrait dans l’enceinte devait payer des frais de location symboliques au ministère jordanien de l’Économie et du Développement d’un montant d’un dinar jordanien par an. L’accord stipulait qu’après trois ans et trois mois, les résidents pouvaient renouveler le bail, dans les mêmes conditions, pour 30 ans supplémentaires, après quoi ils pouvaient le renouveler pour 33 ans supplémentaires.